TRAIT IRLANDAISDéveloppé par les fermiers pour leurs besoins, le Trait irlandais est un animal moyennement lourd et polyvalent. Il devait être assez puissant pour les labours et autres travaux agricoles et suffisamment léger pour servir sous le harnais, pour se rendre au marché ou tirer le cabriolet qui conduisait la famille à l'église le dimanche. Son dynamisme lui permettait aussi de satisfaire la passion des Irlandais pour la chasse. Il pouvait en effet galoper des heures derrière les chiens de meute, à travers les marécages et sauter des haies épineuses et de hauts talus. Cette parfaite réussite fut obtenue par croisements de chevaux performants et fougueux avec des représentants d'une race dotée de substance et de bon sens. De nos jours, lorsqu'un Trait irlandais est accouplé avec un Pur-sang adéquat, il en résulte généralement une superbe monture capable de franchir n'importe quel parcours et de sauter les haies les plus impressionnantes, tant à la chasse qu'en compétition d'obstacle ou de cross-country. Les racines du Trait irlandais actuel remontent au XVIIIe siècle. Mais longtemps avant, une grande variété de chevaux et de poneys avaient été importés en Irlande par les Celtes qui peuplaient alors l'île. Ces animaux se métissèrent avec le cheptel indigène de poneys Celtiques. Au Moyen Age, les Anglo-Normands envahirent l'Irlande, apportant dans leur sillage de lourds chevaux de labeur d'origine européenne, dont les gènes vinrent enrichir le creuset.
Il se peut que les Celtes qui, en Europe continentale, avaient accès à des chevaux de sang chaud, aient également importé en Irlande des Orientaux et des anciens Genets d'Espagne. Une chose est certaine, l'Irlande commerça avec le Continent, en particulier avec la France et l'Espagne, pour acquérir de tels chevaux.
Au XVIIIe siècle, eurent également lieu des importations de Pur-sang (incluant à cette époque des spécimens arabes, barbes et turkmènes), qui allégèrent et transmirent leurs qualités au Trait irlandais. Cette tendance se poursuivit au siècle suivant. En 1845-1846, la famine due à la maladie de la pomme de terre mit l'économie du pays à genoux. L'élevage s'en ressentit et le nombre de Traits irlandais s'effondra. Les apports de sang de Clydesdale et Shire effectués un peu plus tard s'avérèrent désastreux pour la race. Au début du xxe siècle, le gouvernement de l'île prit conscience du danger qui menaçait la race et encouragea le retour à la qualité en instaurant des inspections, ainsi que des critères sélectifs d'enregistrement. Le stud-book démarra en 1917, en grande partie grâce à la valeur que l' armée britannique accordait à ces chevaux.
Après la Première Guerre mondiale, la mécanisation porta un nouveau coup au Trait irlandais, dont l'utilité à la ferme, aussi bien qu'à l'armée, fut remise en cause, entraînant une nouvelle chUte des effectifs. Un petit nombre seulement continua de servir aux travaux agricoles et à la chasse. Certains encore, croisés avec des Pur-sang, produisirent les célèbres Hunters irlandais, dont on dit qu'ils sont les « meilleurs chevaux de cross-country du monde». Le véritable salUt arriva dans les années 1970, avec le nouveau Irish Horse Board qui encouragea et facilita l'élevage du Trait irlandais pur et, croisé, son Utilisation en compétition. Tout cela contribua à la sauvegarde de lignées pures de la race
Caractère et entretienMalgré sa robuste constitution et son poids, le Trait irlandais est un cheval agile, actif, fougueux, courageux et docile. C'est aussi un athlète complet, naturellement doué pour le saut
Aujourd'huiLe Trait irlandais est utilisé comme cheval de selle et hunter de poids moyen à lourd. Le cheptel pur sert aussi de réserve génétique pour la production de demi-sang hunters plus légers et de chevaux de compétition. .
_ Tête : Les oreilles sont pointues et d'une longueur modérée. Les yeux expriment sagesse et générosité
Conformation : Cheval bien charpenté, de type mi-lourd, le Trait irlandais présente d'évidentes qualités de finesse. Son action, énergique, agile, allongée, couvrant du terrain, accompagnée d'une flexion modérée
du genou, est le démenti de son poids. Il possède, en outre, un talent naturel de sauteur. Pour satisfaire les besoins du marché actuel en chevaux de compétition, le Trait irlandais a reçu de nombreuses infusions de Pur-sang. Ce mélange a donné naissance à un cheval allégé, qui n'a rien perdu de son bon caractère ni de sa résistance
Robe : Toutes les robes simples, le noir étant plutôt rare. Les robes pies ne sont pas admises et les marques blanches sur la tête et les membres doivent être modérées. Des fanons soyeux et peu abondants sont acceptés. Le pelage est étonnamment fin pour un cheval de ce type
Taille : Entre 1,55 met 1,72 m, en moyenne
Autre : LDé'veloppé en Irlande pour satisfaire les besoins d'une utilisation quotidienne et polyvalente, le Trait irlandais est une race mi-lourde pleine de qualité. Bon sous la selle comme sous le harnais, il fut aussi très prisé par l'armée comme cheval de bât