BrabançonLe Brabançon, aussi connu sous le nom de
Trait belge, est originaire de Belgique. Entre autres élogieux qualificatifs, il mérite réellement celui d' « Arabe» du monde des lourds car, comme celui-ci, il a influencé la plupart des autres races lourdes. Non seulement la nature l'a gratifié d'une morphologie et d'un tempérament excellents, mais ses gènes sont également prépotents. Pendant des siècles, cela lui valut donc d'être très sollicité, aussi bien pour ses qualités propres que pour améliorer d'autres races lourdes. Il servit également de base de fondation à des races destinées à l'attelage léger ou à la selle, en particulier de performants demi-sang de compétition d'Europe continentale. On ne peut pas dire, pourtant, que dans son pays natal, le Brabançon soit apprécié à sa juste valeur; il a, en effet, presque disparu. En revanche, il est très populaire dans les autres pays européens, ainsi qu'en Australie et surtout aux États-Unis. En Irlande et en Grande-Bretagne, il influença notablement le Shire, le Clydesdale et le Trait irlandais.
Le lignage du Brabançon est très ancienne. La seule race qui lui soit antérieure est l'Ardennais français, d'où dérive le Brabançon. De lui, il a hérité, entre autres, la robe rouanne caractéristique. L'Ardennais, quant à lui, descend certainement du primitif Cheval de forêt qui vécut au Quaternaire et dont des restes fossilisés ont été retrouvés le long de la rive est de la Meuse.
Les ancêtres du Brabançon étaient déjà élevés avec le plus grand soin dans les Flandres et le
Brabant au xe siècle. Les sols fertiles et lourds de ces régions nécessitaient, en effet, des chevaux forts et compacts, à l'action économique et énergique, mais dotés d'une flexion de genou et de jarret suffisante pour permettre à l'animal d'extraire ses membres massifs des terrains argileux et humides. Les
anciens chevaux indigènes évoluèrent certainement naturellement vers une telle action et les éleveurs eurent alors suffisamment de sagesse et de savoir-faire pour fixer cette caractéristique au sein de la race. Tous ceux qui se sont succédé jusqu'à nos jours ont jalousement gardé le type et l'héritage du cheval des Flandres, sans avoir recours à un cheptel étranger pour diluer les qualités.
Au Moyen Âge, le Brabançon, connu alors sous le nom de cheval des Flandres, était si populaire qu'il fut exporté à travers toute l'Europe, ce qui représentait un exploit pour l'époque. Il apporta une contribution considérable au cheval Rhénan, originaire de la vallée du Rhin, à présent plus ou moins éteint, mais dont les gènes sont tOujours présents dans le patrimoine des superbes Sang chaud de cette région. La Russie, pour sa part, importa aussi des chevaux des Flandres qui furent métissés avec le cheptel natif.
Au XVIIe siècle, quelques brèves tentatives de modification des caractéristiques de la race furent entreprises, avec pour objectif de lui ouvrir un' marché encore plus important, mais les résultats n'étant pas concluants, l'expérience fut abandonnée. À partir de cette époque, seules des souches pures de Brabançon furent croisées entre elles. La race est donc très bien fixée et homogène et transmet ses qualités aux autres races avec lesquelles elle est croisée un peu partout.
Dès la fin du XIXe siècle, les éleveurs de Brabançons avaient rigoureusement déterminé les standards de la race et créé trois lignées dont les différences restaient minimes. Le Brabançon moderne est issu de l'amalgame de celles-ci : le Gros de la Dendre (très musclé et très fort, avec des membres massifs), le Gris de Nivelles (à la robe grise, louvette ou rouanne, et doté de présence et d'une bonne conformation) et le Colosse de la Méhaigne (un modèle imposant, d'un naturel enthousiaste).
Caractère et entretienSon tempérament docile, sa force et son poids sont les qualités les plus évidentes du Brabançon. On l'a dit parfois flegmatique, voire léthargique, mais il reste tOujours bien disposé. Quoi qu'il en soit, sa force de traction est presque impossible à surpasser; son rival le plus proche étant sans doute le Shire anglais. Cheval précoce et jouissant d'une grande longévité, il est aussi obéissant, sûr, imperturbable et extrêmement puissant, acceptant généralement sans rechigner de travailler dur.
D'une robuste constitution, il fait preuve d'une grande résistance et se contente de rations de nourriture modérées compte tenu de sa masse et sa taille.
Aujourd'huiÀ l'instar des autres races lourdes, la principale utilisation du Brabançon est le travail agricole et le halage de charges, mais il effectue aussi des transports, des livraisons, des travaux publics et de débardage. Le monde des exhibitions l'accueille avec enthousiasme et l'on fait également appel à lui pour des opérations publicitaires. Le Brabançon est également tOujours utilisé comme cheptel de fondation dans l'élevage des demi-sang.
_ Tête : il a une tête carrée, légère, alerte, avec de petites oreille et des yeux vifs.
Conformation : Son encolure est courte, épaisse et portée assez haut, son corps est très puissant et son passage de sangle est assez profond. Il a une croupe double, large, arrondie, sa queue est planté bas. Ses membres sont forts, aux articulations sèches et larges, mais ils paraissent plutôt courts. Il a aussi des paturons souples, des sabots larges, solides et de légers fanons.
Robe : Il est le plus souvent rouan, mais il peut être noir, bai, alezan, gris fer, aubère ou pommelé. D'ailleurs, son prix varie souvent en fonction de sa robe: les rouans seront moins chers que les bais ou les bai-bruns qui sont plus rare
Taille : Il peut mesurer environ 1,70 m.
Autre : Il met toujours de la bonne volonté au travail et reste obéissant en toutes circonstances. C'est un cheval d'attelage familial idéal car il est fiable et docile. Il se plie facilement aux exigences du dressage et excelle aux carrousels. Il est rustique, peut rester dehors toute l'année sans soin particulier.