ClydesdaleLe Clydesdale relève du paradoxe. Il appartient sans aucun doute à la catégorie des races de trait lourd. Par sa force et sa taille, il est particulièrement bien adapté au travail sous le harnais, mais son apparence fait de lui le plus élégant et le plus raffiné des chevaux lourds. Alors que nombre de représentants de races de trait sont massifs et trapus, le Clydesdale est un animal affiné, d'une impressionnante présence, mais qui ne paraît ni léger ni mi-lourd.
Comparé à d'autres « lourds », le Clydesdale est relativement récent. Son stUd-book fut créé en 1878, en Écosse, par la Clydesdale Horse Society, un an seulement après la fondation de la race, dont l'origine se sitUe dans la vallée de la Clyde, au sud de Glasgow. Au XVIIe et au début "du XVIIIe siècle, des étalons flamands (ancêtres du Brabançon, ou Trait belge) furent importés des Flandres en Écosse par un fermier de Lanarkshire et par les ducs de Hamilton, pour être croisés avec des juments de trait locales. D'autres importations suivirent et les éleveurs locaux utilisèrent leur savoir-faire pour créer l'une des plus remarquables races de trait lourd.
Le premier fermier qui importa des étalons flamands fit un choix judicieux car les chevaux appartenaient à une race déjà bien établie. Le Shire anglais, qui par la suite devint célèbre, était encore en pleine évolution et n'accéda au statut de race qu'au xvne siècle. En 1883, deux amis, Lawrence Drew et David Ridell créèrent la Select Clydesdale Horse Society et encouragèrent l'apport de sang shire. Le Shire et le Clydesdale sont, en effet, considérés comme deux variantes d'une même race, dérivant tous deux, en partie, de chevaux flamands.
Le besoin en chevaux de trait de qualité s'intensifia au début du XIXe siècle, avec le développement de l'industrie houillère. Le combustible, très lourd, devait être transporté vers des régions non desservies par les chemins de fer. Les routes furent donc améliorées pour faciliter le transport de la production du pays ainsi que celui des importations. De meilleures routes signifiaient que les attelages pouvaient entreprendre de longs voyages et nécessitaient des chevaux plus rapides. Les éleveurs eurent tôt fait d'accéder à la demande.
Le Clydesdale apparut pour la première fois sous ce nom à l'exposition de Glasgow en 1826. En plus de ses aptitudes aux travaux agricoles, il était utilisé à l'attelage urbain, tractait les lourds wagons de charbon vers les docks et manœunair le matériel roulant et les marchandises pour les chemins de fer.
William Airon, un auteur d'écrits agricoles de la fin du xvme siècle, décrivait le Clydesdale comme « la race de trait britannique la plus précieuse, pas seulement pour les besognes de la ferme, mais pour routes les tâches nécessitant force, agilité et docilité ». D'autres spécialistes de cette période font l'éloge de la race dans les termes suivants: « estimable à la charrue, au fardier et au wagon»; « robuste, endurante, rarement rétive et développant une traction efficace»; ayant également « les allures naturelles brillantes les plus rapides de rous les chevaux de trait britanniques ».
L excellence de la race engendra un marché mondial, particulièrement dans les pays alors en plein développement comme les États-Unis, le Canada et l'Australie. De nombreuses équipes de Clydesdales travaillèrent dans les vastes prairies d'Amérique du Nord. La race ne prit son essor en Australie qu'à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe et contribua largement à la construction du pays
Caractère et entretienLes Clydesdales sont des chevaux puissants, rustiques, d'un tempérament calme, amical et sociable. Ils ne sont en rien lymphatiques; au contraire, leur port est ardent et plein d'allant. Leurs allures sont actives, énergiques et relevées. Certains prétendent que la race tend à avoir les jointures délicates. Elle est pourtant fort réputée pour l'exceptionnelle résistance à l'usure de ses pieds et la qualité de ses membres. Ces critiques ne sont sans doute pas justifiées.
Les chevaux lourds sont habituellement faciles d'entretien, étant moins sensibles aux intempéries que leurs cousins Sang chaud. Les Clydesdales exportés vers les pays chauds se sont également bien adaptés et la race prospère dans le monde entier.
Aujourd'huiBien que les travaux agricoles effectués avec l'aide des chevaux aient considérablement diminué rout au long du xxe siècle, le Clydesdale a trouvé, dans les attractions spectaculaires et la publicité, un débouché appréciable. Les brasseries et les distilleries, particulièrement en Grande-Bretagne, l'utilisent pour tirer les lourdes voitures de livraisons. En Écosse, son pays natal, il travaille à l'entretien des lieux publics, ainsi que des parcs et des forêts.
Le Clydesdale est également présenté dans les concours et les exhibitions, pour lesquels il est alors paré de rubans et de décorations traditionnelles et il excelle dans les compétitions de labour et de traction de lourdes charges.
_ Tête : Naseaux Ils sont plus grands et plus ouverts que chez les autres races de trait
Conformation : Contrairement aux autres races de trait, les antérieurs sont attachés directement sous les épaules, et non sur les côtés. Le Clydesdale ne présente pas de tendance aux genoux de bœuf. . Les aplombs sont verticaux
Robe : Le Clydesdale est très souvent rouant bai (comme ce sujet),
bai foncé, noir et parfois alezan.
Taille : 1,65 m de moyenne; 1,72 m pour les mâles, et parfois même plus
Autre : L ascendance exacte du Clydesdale est impossible à retracer. Il est néanmoins certain que des juments Scottish Galloway ont été croisées avec des étalons Flamands. Le Clydesdale a également reçu des apports de sang frison, shire et bai de Cleveland.