CRIOLLOLorsque les explorateurs espagnols Cortés, Pizarre et leurs successeurs débarquèrent avec leurs chevaux ibériques et orientaux au Nouveau Monde, au XVIe siècle, ils n'avaient aucune idée des conséquences à long terme de leur acte. Pour les chevaux, l'arrivée sur cet immense continent vierge allait engendrer un autre mode de vie. Ce fut également le début du développement, naturel ou orchestré par l'homme, de nombreuses races et types nouveaux. À partir du cheptel disponible, l'homme et la nature créèrent ainsi ce qui leur convenait le mieux. L'une des' plus remarquables races, le CrioUo argentin, est le fruit de cette combinaison.
Les ancêtres du CrioUo étaient les chevaux Ibériques d'origine barbe et arabe, introduits par les conquistadores, et dans les veines desquels coulait sans doute également une proportion de sang sorraia. Les populations indigènes d'Amérique centrale n'avaient jamais vu de chevaux avant l'arrivée de ces étranges envahisseurs et les regardèrent d'abord avec terreur, puis avec une certaine vénération.
Certains de ces chevaux retournèrent à la vie sauvage et se multiplièrent dans les vastes pampas durant 300 ans. Leurs patrimoines génétiques fusionnèrent pour donner naissance à une race distincte, le Criollo, dont la robuste constitUtion était taillée pour supporter les températUres et les climats extrêmes d'Amérique du Sud.
La sélection naturelle s'était chargée d'éliminer les faibles et les inadaptés tandis que les autres avaient prospéré et acquis une grande résistance. La robe louvette des chevaux qui, à l'origine, leur permettait de ·passer inaperçus dans leur environnement inhospitalier de plaines sablonneuses et de pâtures brûlées par le soleil, fut favorisée par l'évolution.
Plus tard, les gauchos sud-américains adoptèrent le Criollo pour travailler avec le bétail dans les grands ranchs d'élevage, pour lesquels ce petit cheval était idéalement adapté.
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Caractère et entretienLe Criollo est capable de supporter les pires conditions. Le cheptel de reproduction est désormais soumis à une sélection stricte pour préserver et perpétuer les authentiques qualités de la race. Lors de l'une des épreuves qui leur sont réservées, les chevaux doivent parcourir 750 km en 15 jours avec une charge de 108 kg sur le dos, sans alimentation de complément durant tout le voyage. Ils sont également testés à la course sur une distance de 48 km.
La plupart des Criollos vivent en semi-liberté sur de vastes ranchs, certains d'entre eux étant retenus dans un corral et dressés pour les besoins du travail. La race a engendré plusieurs types, élevés dans toute l'Amérique du Sud, mais tous possèdent la même base génétique.est extrêmement résistant, frugal et solide. C'est un cheval rapide et travailleur,.
Aujourd'hui Le Criollo est utilisé à grande échelle comme cheval de bétail dans l'élevage bovin sud-américain. Il participe également avec beaucoup de succès à des épreuves d'endurance. Son croisement avec le Pur-sang produit le fameux Poney de polo argentin. .
_ Tête : Elle est assez longue, avec un profil rectiligne ou légèrement convexe. Les oreilles sont plutôt longues et rapprochées. Bien que le front soit large et les yeux alertes, la face semble allongée et étroite, avec un petit museau resserré.
Conformation : C'est un cheval trapu, très robuste et d'aspect assez rustique.
Robe : Elles sont souvent primitives: louvettes ou gris souris et exhibent parfois une raie de mulet le long du dos eten travers du garrot. Les zébrures sur les membres ne sont pas inhabituelles. Le bai,
le bai brun, le noir, le gris, l'alezan, le palomino, le rouan et le pie apparaissent également. Les marques blanches sur la tête et les membres sont communes
Taille : De 1,42 m à 1,53 m.
Autre : Descendants des chevaux importés au XVIe siècle par les conquistadores, le Criollo est basé sur des lignées ibériques et orientales qui se sont amalgamées et ont subi la sélection naturelle. Le résultat est un cheval résistant, adapté à un environnement hostile